Mois: juillet 2021

Dr. Charles McKelvey:” The Western oligarchic minority that plunders the planet has been able to construct a façade of democracy”

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Dr. Charles McKelvey : « Le Venezuela est une menace pour le système  néocolonial mondial ». - Algérie Résistance II

Mohsen Abdelmoumen: What is really going on in Cuba?

Charles McKelvey: What is going on in Cuba follows the script of what Cuban analysts have called an “unconventional war,” which is a multifaceted campaign that intends to bring about the fall of the government.  The targeted governments are those that seek a sovereign road toward true independence, that reject the economically dependent and politically subordinate role that their nations have been assigned by the neocolonial world-system.  In the case of Latin America, the unconventional war broke out in 2015, and the target nations have included Cuba, Venezuela, Bolivia, and Nicaragua.  The strategies of the unconventional war include an economic and financial blockade, which intends to create hardship; and an ideological campaign through the social media and mainstream media, with the intention of confusing the people, thus creating division in the targeted nation, and establishing justifications for U.S. intervention in the view of the people of the United States.  It is assumed that the ultimate goal of the strategy is to create chaos, political destabilization and ungovernability, or the appearance of same, thus establishing a pretext for a direct military occupation.  However, with respect to Latin America, direct military intervention has not occurred in the current war, at least so far.  It may be that the war has not achieved the level of destabilization anticipated; and/or there is concern in the U.S. political establishment that the people of the United States would reject military intervention in the region.

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Dr Charles McKelvey : «La minorité oligarchique occidentale a construit une façade de démocratie»

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Dr. Charles McKelvey : « Le Venezuela est une menace pour le système  néocolonial mondial ». - Algérie Résistance II

Mohsen Abdelmoumen :  Que se passe-t-il réellement à Cuba ?

Charles McKelvey : Ce qui se passe à Cuba suit le scénario de ce que les analystes cubains ont appelé une « guerre non conventionnelle », c’est-à-dire une campagne aux multiples facettes qui vise à provoquer la chute du gouvernement. Les gouvernements visés sont ceux qui cherchent une voie souveraine vers une véritable indépendance, qui rejettent le rôle économiquement dépendant et politiquement subordonné que le système mondial néocolonial a assigné à leurs nations. Dans le cas de l’Amérique latine, la guerre non conventionnelle a éclaté en 2015, et les nations ciblées ont inclus Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua.  Les stratégies de la guerre non conventionnelle comprennent un blocus économique et financier, qui vise à créer des difficultés, et une campagne idéologique par le biais des médias sociaux et des médias grand public, avec l’intention de confondre le peuple, créant ainsi une division dans la nation ciblée, et établissant des justifications pour l’intervention américaine aux yeux du peuple des États-Unis. On suppose que le but ultime de la stratégie est de créer le chaos, la déstabilisation politique et l’ingouvernabilité, ou l’apparence d’une telle situation, afin d’établir un prétexte pour une occupation militaire directe. Cependant, en ce qui concerne l’Amérique latine, l’intervention militaire directe n’a pas eu lieu dans la guerre actuelle, du moins jusqu’à présent. Il se peut que la guerre n’ait pas atteint le niveau de déstabilisation prévu et/ou que l’establishment politique américain craigne que le peuple des États-Unis rejette une intervention militaire dans la région.

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Ma réponse au représentant du Maroc aux Nations unies

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OH Maroc

Omar Hilale. D. R.

L’agression de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU qui a exhibé une carte de l’Algérie amputée d’une région de notre pays est un évènement très grave qui mérite une mise au point cinglante. Je pense qu’un petit cours d’Histoire s’impose et je rappellerai donc aux représentants de la narco-monarchie grotesque du Maroc ce qu’ils représentent dans l’histoire et ce que nous, les Algériens, avons été dans le passé et ce que nous sommes aujourd’hui. On pourrait, par exemple, commencer en se basant sur un livre très intéressant du Professeur Mafhoud Ferrroukhi « Nos ancêtres les rois numides » qui retrace le parcours de ces grands rois qui ont marqué la civilisation méditerranéenne par leur bravoure et leur culture. Je citerai Syphax qui a régné de 215 à 203 av. J.C. et dont la vie a été retracée par Tite-Live, je citerai aussi Massinissa, Micipsa, Gulussa, Mastanabal, Hiempsal Ier, Adherbal, Jugurtha, Gauda, Hiarbas, Hiempsal II, Juba Ier… Je conseille cet ouvrage basé sur des faits scientifiques à tous les Algériens. Nous connaissons bien le charlatanisme du Makhzen marocain et ses mensonges. L’ambassadeur marocain ignore probablement que ces grands rois frappaient monnaie deux siècles avant J.C. et possédaient une armée, c’est-à-dire que nous étions déjà un Etat. Faut-il rappeler que l’Algérie est la terre de l’homme premier comme le prouve la découverte récente qui a été faite à Aïn Boucherit près de Sétif ? Des archéologues ont en effet découvert des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, ce qui remet en question les origines de l’humanité en Afrique de l’est. Et je ne parlerai pas des peintures rupestres de Tassili dans le Hoggar qui datent de 10 000 ans.

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Le veilleur de nuit indicateur du Makhzen devenu député au Parlement algérien

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Lamara Makhzen
Parmi les députés reçus par Lamamra, l’un travaille pour le Maroc. D. R.

Quelle horreur ! Quand l’une de mes sources m’a envoyé cette photo du ministre des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire posant à côté d’un espion du Makhzen, un personnage vulgaire et de piètre envergure dont j’ai parlé dans mon précédent article, ce fut un choc immense pour moi. De toutes les compétences algériennes établies à l’étranger, c’est ce gougnafier qui est devenu député et la présence de cet énergumène de Brahim D. aux côtés de Lamamra est une insulte à la diplomatie algérienne. Je me suis posé bien des questions et je n’ai guère eu de réponse. Pourquoi Syphax a-t-il été trahi ? Pourquoi Takfarinas a-t-il guerroyé si vaillamment ? Pourquoi Jugurtha nous a-t-il enseigné la bravoure ? Nos illustres ancêtres étaient des personnages épiques. J’ai cherché d’autres traces de courage et de dignité et j’ai vu le sourire de Ben M’hidi, le regard d’El-Mokrani, la fierté d’Abdelkader, l’héroïsme de Fatma N’soumer. Et tant d’autres.

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Le journaliste Lakhdar Ferrat : «Les islamistes sont un vrai danger pour l’Algérie»

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dhina Ferrat

Rachad est «un département des affaires extérieures des partis islamistes en Algérie». Sur la photo Mourad Dhina. D.R

Mohsen Abdelmoumen : Comment évaluez-vous le règne de Bouteflika ?

Lakhdar Ferrat : Le règne de Bouteflika été l’un des plus désastreux pour l’Algérie depuis son indépendance. Il s’est caractérisé par un manque total de projet de société, de cap vers l’avenir pour le pays. L’Algérie a été gérée comme on gère un grand casino. J’ai toujours milité pour mettre fin à cette méthode de gérer un pays, en 2014 j’ai demandé la destitution de Bouteflika pour arrêter la catastrophe avant qu’il ne soit trop tard. Le monde entier voit aujourd’hui dans quelle situation se trouve l’Algérie issue du règne de Bouteflika. La société d’aujourd’hui est le fruit de sa politique, on cherche toujours à s’enrichir sans effort. Il a produit les personnes les plus viles dans tous les domaines, que ce soit au niveau politique, économique ou social, des personnes qui ne cherchent qu’à s’accrocher dans des postes pour se servir. Le courant islamiste, sous le règne de Bouteflika, et même avec le président Tebboune, s’est fortifié politiquement et matériellement ; il a renforcé ses alliances internationales et trouve dans la Turquie un protecteur inespéré. Cette mouvance supranationale reste toujours un danger majeur pour la stabilité de l’Algérie.

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Michael Klare:” The countries that are most successful in making the transition to renewable sources of energy will be the leading economic powers of the 21st century”

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Klare énergies
Michael Klare. D. R.

Abdelmoumen Mohsen:  CAN YOU PRESENT US YOUR CONCEPT OF EXTREME ENERGIES AS WELL AS THE DIFFERENT CARBONIC ERAS?

Michael Klare : I define « extreme energy » as any fossil fuel whose exploitation requires unconventional means of extraction. At present, the oil, coal, and natural gas industries are very mature industries, each well over 100 years old. Over the course of time, they have developed various technologies to efficiently extract oil, coal, and gas from the Earth. But many of the world’s most prolific sources of those materials have become substantially depleted, and so the fossil fuel industries must search for new sources of supply. As all easily-accessible reservoirs have now been located and exploited, they must look further afield, to reservoirs that in the past were considered inaccessible or too costly to extract. This has resulted in the development of new technologies, such as hydraulic fracturing, Arctic drilling, and deep-offshore drilling, to extract supplies from these hitherto inaccessible reserves. These modes of extraction often entail significant economic, political, and environmental risks, and for this reason I call them « extreme energy. »

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Michael Klare : «Les pays qui maîtriseront les énergies renouvelables seront les puissances du XXIe siècle»

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Klare énergies

Michael Klare. D. R.

Mohsen Abdelmoumen : Pouvez-vous présenter votre concept d’énergies extrêmes, ainsi que les différentes ères carboniques ?

Michael Klare : Je définis les «énergies extrêmes» comme tout combustible fossile dont l’exploitation nécessite des moyens d’extraction non conventionnels. Actuellement, les industries du pétrole, du charbon et du gaz naturel sont des industries très matures, chacune ayant bien plus de cent ans. Au fil du temps, elles ont développé diverses technologies pour extraire efficacement le pétrole, le charbon et le gaz de la Terre. Cependant, bon nombre des sources les plus prolifiques de ces matériaux dans le monde se sont considérablement appauvries, et les industries des combustibles fossiles doivent donc chercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Comme tous les réservoirs facilement accessibles ont maintenant été localisés et exploités, elles doivent chercher plus loin, dans des réservoirs qui, par le passé, étaient considérés comme inaccessibles ou trop coûteux à extraire. Cela a entraîné le développement de nouvelles technologies, telles que la fracturation hydraulique, le forage dans l’Arctique et le forage en eaux profondes afin d’extraire les ressources de ces réserves jusqu’alors inaccessibles. Ces modes d’extraction impliquent souvent des coûts économiques importants.

Quelle est votre analyse du rapport du président Obama sur la révolution technologique verte ?

De nombreux analystes estiment aujourd’hui qu’il n’est plus nécessaire de recourir à ces moyens extrêmes d’extraction d’énergie car le monde peut compter sur les sources d’énergie renouvelables pour satisfaire une part, toujours plus grande, des besoins énergétiques mondiaux. C’est l’objectif des plans d’énergie verte proposés par l’administration Biden. Dans le cadre de ces plans, les Etats-Unis réduiront rapidement leur dépendance à l’égard des combustibles fossiles, en particulier le charbon, pour la production d’énergie électrique, et entameront la transition des véhicules à combustible fossile vers les véhicules électriques.

Ce même rapport prévoit une chute vertigineuse des emplois industriels. Qu’en pensez-vous ?

L’abandon de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles pour la fourniture d’énergie entraînera la perte d’emplois dans les industries du pétrole, du charbon et du gaz, l’industrie du charbon étant la plus touchée. Mais cette industrie est en déclin depuis des années, le gaz ayant remplacé le charbon comme principale source de production d’électricité, de sorte que les pertes futures ne seront pas si importantes. L’administration Biden affirme qu’il sera possible de recycler les travailleurs déplacés pour qu’ils obtiennent de nouveaux emplois dans l’installation de tours d’éoliennes et de panneaux solaires et, si cela s’avère être le cas, la perte nette d’emplois sera minime.

Pensez-vous qu’un changement de paradigme tel qu’imaginé par Thomas Samuel Kuhn est possible dans le domaine de l’énergie ?

Un changement de paradigme est déjà en cours dans le monde entier, puisque l’utilisation du charbon diminue dans la plupart des pays (Chine et Inde) et que les énergies renouvelables fournissent une part toujours plus grande de l’énergie électrique mondiale. Ce phénomène ne fera que s’amplifier.

L’alliance entre la recherche scientifique et la finance alternative pourrait-elle être un moyen de réaliser ce changement ?

Le changement de paradigme en cours est largement dû à l’évolution des opinions politiques. Au fur et à mesure que les populations du monde entier prennent conscience des conséquences du changement climatique – et, ici, le travail des scientifiques pour éduquer le public est très important –, elles exercent une pression toujours plus forte sur les politiciens pour qu’ils prennent des mesures concrètes afin de ralentir le rythme du réchauffement de la planète, ce qui signifie généralement des efforts pour réduire les émissions de carbone et accroître la dépendance aux sources d’énergie renouvelables. Cela est particulièrement évident dans l’UE, mais aussi de plus en plus aux Etats-Unis, au Japon et en Chine.

Selon vous, quelles sont les sources d’énergie du futur qui peuvent constituer une alternative aux combustibles fossiles conventionnels et non conventionnels ?  

L’énergie éolienne et solaire fournira la majorité de l’énergie nécessaire à la production d’électricité, et l’électricité fournira de plus en plus d’énergie pour les transports, remplaçant le pétrole dans ce rôle.

Quelles seront les conséquences géopolitiques de cette transition énergétique sur l’équilibre international des pouvoirs, notamment entre la Pax Americana-Chine-Russie ?

En fin de compte, les pays qui réussiront le mieux à effectuer la transition vers des sources d’énergie renouvelables seront les principales puissances économiques du XXIe siècle. Les Etats-Unis et la Chine semblent être en compétition pour ce rôle de leader, mais tous deux doivent surmonter leur dépendance aux combustibles fossiles – la Chine au charbon, les Etats-Unis au pétrole. Les nations qui dépendent des experts en combustibles fossiles pour financer leurs économies, comme la Russie, le Nigeria, le Venezuela et l’Arabie Saoudite subiront une perte de pouvoir et d’influence géopolitique.

Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen

Michael Klare est professeur émérite d’études sur la paix et la sécurité mondiale du Five College et directeur du programme d’études sur la paix et la sécurité mondiale (PAWSS) du Five College. Il est titulaire d’un BA et d’un MA de l’Université Columbia et d’un doctorat de la Graduate School de l’Union Institute. Il a beaucoup écrit sur la politique militaire des Etats-Unis, les affaires internationales de paix et de sécurité, le commerce mondial des armes et la politique des ressources mondiales.

Il a notamment publié American Arms Supermarket (1984), Low-Intensity Warfare (1988), Peace and World Security Studies : A Curriculum Guide (cinquième édition, 1989 ; sixième édition, 1994), World Security : Challenges for a New Century (première édition, 1991 ; deuxième édition, 1994 ; troisième édition, 1998), Rogue States and Nuclear Outlaws (1995), Light Weapons and Civil Conflict (1999), Resource Wars (2001), Blood and Oil (2004), et The Race for What’s Left (2012). Ses articles ont été publiés dans de nombreuses revues, notamment Arms Control TodayBulletin of the Atomic ScientistsCurrent HistoryForeign AffairsHarper’sThe NationScientific American et Technology Review.

Michael Klare siège au conseil d’administration de l’Arms Control Association et conseille d’autres organisations dans ce domaine.

Published in https://www.algeriepatriotique.com/2021/06/26/michael-klare-les-pays-qui-maitriseront-les-energies-renouvelables-seront-les-puissances-du-xxie-siecle/