Mois: janvier 2023
Le député suisse Guy Mettan démonte la propagande occidentale (II)

Mohsen Abdelmoumen : Ne pensez-vous pas que les dirigeants occidentaux qui ont mené des guerres dévastatrices en Irak, Libye, etc. et qui ont déstabilisé des pays, notamment avec les «printemps arabes», devraient rendre des comptes devant les tribunaux ?
Guy Mettan : Oui, bien sûr. Si nous étions dans un monde juste, équitable, il y a longtemps qu’on aurait dû traduire les responsables américains dans des cours pénales. Les crimes de guerre qui ont été commis au Vietnam, en Afghanistan, en Irak sont avérés. Je rappelle quand même que Julian Assange est en prison parce qu’il a révélé à travers Wikileaks des crimes de guerre américains commis en Irak. Maintenant ça continue au Yémen. Il y a toujours une guerre qui ne dit pas son nom dans l’est du Congo, une guerre qui se fait aussi par proxy, via l’armée rwandaise armée par les Etats-Unis et les Occidentaux et qui approvisionne des milices armées pour semer le chaos afin de permettre aux grandes multinationales occidentales de s’approprier des minerais tels que le cobalt et le coltan, dont cette région regorge. Tous ces crimes, en principe, sont passibles de tribunaux, mais jamais la Cour pénale internationale ne s’est intéressée aux responsables occidentaux pour les crimes qu’ils ont commis. On est de nouveau dans un système «deux poids, deux mesures», un système de doubles standards où l’on condamne – peut-être à juste titre, je ne suis pas qualifié pour en juger – des prétendus criminels de guerre africains, mais jamais des criminels de guerre occidentaux. Et encore moins américains. Comme par hasard, les Etats-Unis n’ont pas ratifié la Convention sur la Cour pénale internationale. Nous sommes face à un déni de droit manifeste. Mais je pense que ce genre de chose ne s’oublie pas. Peut-être les générations futures s’y intéresseront-elles. Regardez l’esclavage. On a passé cela sous silence pendant des siècles mais c’est une thématique qui remonte à la surface un siècle et demi après son abolition officielle. La mémoire des peuples n’oublie pas les avanies subies.
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Mohsen Abdelmoumen : Le conflit actuel en Ukraine ne trouve-t-il pas sa source dans l’Euromaïdan et le coup d’Etat organisé et soutenu par les Occidentaux en 2014 ? A votre avis, quels sont les véritables enjeux du conflit en Ukraine ?
Guy Mettan : Vaste question ! Je pense qu’on peut faire remonter les origines du conflit actuel au coup d’Etat de février 2014. Ce n’était pas la première fois parce qu’il y avait déjà eu une première Révolution orange en Ukraine en 2004 qui avait essayé de renverser le gouvernement de l’époque pour installer un régime pro-occidental. Mais cela avait échoué. La seconde Révolution orange en 2014, elle, a réussi avec l’aide des Américains, comme on le sait, puisque le coup d’Etat de 2014 avait été préparé par de grands investissements, à hauteur de 5 milliards de dollars, pour essayer de faire tomber l’Ukraine dans l’escarcelle des Etats-Unis.
La secrétaire d’Etat adjointe américaine des Affaires étrangères, Victoria Nuland, avait d’ailleurs déclaré en décembre 2013, trois mois avant le coup d’Etat, qu’il était temps pour les Etats-Unis de récupérer leurs investissements. Ce coup d’Etat était tout, sauf spontané. Comme au Chili en 1973, on a exploité les mécontentements d’une certaine partie de la population. Des extrémistes se sont greffés sur les manifestations populaires pour créer du chaos, provoquer la police, les fameux Berkouts, et l’obliger à riposter de façon à faire monter les enchères pour justifier le putsch. Ces mêmes extrémistes se retrouvent aujourd’hui dans le Bataillon Azov et dans l’extrême-droite nationaliste ukrainienne. Voilà pour le contexte.
Lire la suite »Sale temps pour le régime expansionniste et prédateur du Makhzen

Le 19 janvier 2023 est une date à marquer d’une pierre blanche dans l’agenda du Parlement européen. En effet, celui-ci, secoué par le gigantesque scandale de corruption désormais connu sous l’appellation Marocgate, a décidé de tenter de retrouver sa virginité en votant une résolution à l’encontre du Maroc. Avec 356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions, les eurodéputés ont condamné le Maroc pour ses atteintes à la liberté de la presse et aux droits de l’Homme, notamment concernant plusieurs journalistes et opposants rifains emprisonnés et torturés, ainsi qu’à son usage du logiciel espion Pegasus pour espionner notamment les journalistes.
Le Parlement demande, en outre, aux Etats membres de cesser d’exporter des technologies de surveillance vers le Maroc. La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a interdit l’entrée de l’Eurochambre aux représentants du Maroc jusqu’à ce que l’enquête pour corruption du Marocgate soit terminée, mais une délégation s’est quand même rendue à Strasbourg pour tenter d’influencer le vote contre le Maroc. Le royaume de Bousbir qui n’avait plus été inquiété de cette façon depuis un quart de siècle, grâce aux enveloppes qu’il distribuait à certains députés qu’il avait corrompus, a reçu une véritable gifle. Et la délégation marocaine qui avait été envoyée à Strasbourg pour tenter d’influer une fois de plus sur le vote a, pour la première fois depuis des lustres, fait chou blanc.
Lire la suite »Ma réponse au sieur Driencourt et consorts

Depuis quelques jours, l’Algérie est au centre d’un tir croisé provenant de toutes les sphères du pouvoir français et ses relais médiatiques, intellectuels et même sportifs, attaques cautionnées par certains individus d’origine algérienne qui revendiquent fièrement leur statut de bougnoules colonisés au service de Fafa. Tout cela sur fond de Marocgate qui n’a pas fini de nous remonter des profondeurs océanes au large de Dakhla des poissons frétillants tombés dans les filets des différents Parquets européens. Mais laissons travailler la justice et penchons-nous sur les différentes déclarations des uns et des autres qui, étrangement, arrivent toutes au même moment. Or, il n’y a pas de place pour le hasard en politique, surtout quand, comme la France, on est au bord de l’abîme. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Lire la suite »Pour mes lecteurs :

J’aurais aimé ne pas avoir à faire cette mise au point : J’ai préféré ne pas activer les commentaires sur mon blog afin d’éviter les remarques désobligeantes de certains lecteurs qui se laissent emporter par une verve qui manque souvent de discernement. De plus, je n’ai pas de temps à accorder à des polémiques stériles. Néanmoins, je publie sur d’autres sites tels qu’Algériepatriotique où les commentaires sont permis et où je remarque que certains se laissent aller à des critiques qui sont souvent hors sujet. Je n’ai rien contre un échange d’idées fructueux et un débat qui fait avancer le schmilblick mais la rhétorique stérile et surtout les insultes contre les personnes qui ont la gentillesse de m’accorder des interviews en toute confiance, je ne le tolère pas. On a le droit de ne pas être d’accord avec les propos énoncés, mais on ne s’attaque pas aux personnes qui viennent enrichir le débat dans différents domaines et qui expriment leurs opinions. Mes intervenants et moi-même assumons nos propos et nous présentons sous notre vrai nom, alors que ces insultes sont émises par des gens qui se cachent derrière des pseudos. J’en ai parlé il y a plusieurs années, mais je constate que rien n’a changé et que c’est toujours un problème récurrent. Je demande donc à ces lecteurs maladroits de mesurer leurs propos car le monde nous regarde et nous juge. Quelle image mes interlocuteurs vont-ils avoir de notre presse s’ils se font malmener gratuitement dans les commentaires ? Je vous prie donc de rester dans le sujet et surtout de cesser d’insulter mes intervenants. Chacun a le droit de s’exprimer mais dans les limites de la bienséance et du savoir-vivre. Un peu de respect ne vous tuera pas. Merci de votre compréhension.
A bon entendeur,
Mohsen Abdelmoumen
Général Vincent Desportes : « Il aurait fallu négocier avec Poutine !»

Mohsen Abdelmoumen : Les germes de la guerre en Ukraine ne se trouvent-ils pas dans le livre de Brzezinski Le grand échiquier ?
Général Vincent Desportes : Les germes de cette guerre sont multiples. Une guerre ne surgit pas du néant, elle est créée par des conditions qui sont mises en place. Le germe de la guerre, c’est évidemment la fin de la guerre froide et la façon dont on a géré la fin de celle-ci. Une guerre, c’est comme un divorce, personne n’est jamais blanc et personne n’est jamais noir. Tout le monde a un peu de torts. Ce qui est sûr, c’est que les logiques qui correspondaient à la sécurité collective et au multilatéralisme qui ont été mises en place en 1991 lors de la dissolution de l’Union soviétique ont progressivement laissé place à des logiques de puissance de part et d’autre ; d’une part, du côté occidental et principalement du côté américain et, d’autre part, du côté russe. Ce qui est sûr, c’est que la grande stratégie américaine telle qu’elle est définie effectivement par Brzezinski dans Le grand échiquier consiste bien à séparer l’Ukraine de la Russie et à affaiblir la Russie.
Lire la suite »Enquête – Marocgate : les liaisons dangereuses entre l’UE et le Makhzen (II)

Parlons maintenant d’une autre députée européenne que les Algériens connaissent bien pour ses nombreuses attaques contre l’Algérie. Marie Arena, ancienne ministre belge et eurodéputée socialiste, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme au Parlement, est très proche de Panzeri, puisque c’est elle qui lui a succédé à la sous-commission. Entre 2020 et 2022, elle a collaboré plus d’une dizaine de fois avec Fight Impunity de Panzeri au cours de colloques et de conférences basés sur les droits humains dans le monde, ce qui a sans doute motivé la perquisition du bureau de son assistante. Par deux fois, Marie Arena a auditionné des représentants de Fight Impunity dans le cadre de sa fonction alors que cette ONG, nous le rappelons encore, n’est pas enregistrée. De plus, lors de ses diverses collaborations avec Fight Impunity, elle était en contact avec les trois inculpés : Panzeri, Francesco Giorgi et Niccolo Finga-Talamanca. Elle a préféré se retirer en attendant les suites de l’enquête. Ça nous fera des vacances.
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