capitalisme
L’historienne britannique Kate Hudson : «Bientôt l’apocalypse !»

Mohsen Abdelmoumen : Vous avez écrit le livre très intéressant « Breaking the South Slav Dream: The Rise and Fall of Yugoslavia ». Quels étaient les véritables enjeux du démantèlement de la Yougoslavie ?
Kate Hudson : L’intervention extérieure en est la principale responsable. La Yougoslavie avait occupé une position inhabituelle en tant que pays socialiste entre les deux blocs de la guerre froide, et l’Occident avait intérêt à ce qu’elle reste un pays « neutre » pendant cette période, mais une fois l’Union soviétique sur le point de disparaître, les États-Unis ont cherché à introduire une économie de marché en Yougoslavie, profitant de la crise économique qu’ils avaient provoquée en imposant les politiques du FMI, suite à des prêts antérieurs à la Yougoslavie. La crise a commencé à devenir incontrôlable lorsque l’Allemagne a reconnu des républiques sécessionnistes en Slovénie et en Croatie, encourageant ainsi l’éclatement de l’État unifié. De nombreux acteurs internationaux ont alors commencé à vouloir leur part du gâteau, ce qui a entraîné des conflits et des guerres.
Lire la suite »Dr. Tony Kashani: « Les États-Unis sont aujourd’hui la démocratie la plus riche avec le plus haut niveau d’inégalités. Les oligarques mènent la danse. »

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Mohsen Abdelmoumen : Comment expliquez-vous la gestion catastrophique de la crise du Covid-19 par l’administration Trump ? Peut-on parler de la faillite du système ?
Dr. Tony Kashani : En effet, la gestion de la crise pandémique du Coronavirus Covid-19 par l’administration Trump a été un échec colossal. Il n’y a pas de direction centrale et de norme nationale en place. Dans d’autres pays, les scientifiques sont chargés de fixer des normes et de montrer la voie à suivre pour gérer la crise. Mais ici, nous avons le vice-président embrouillé, Mike Pence, qui circule et se fait simplement l’écho des « progrès et des bonnes nouvelles » prêchées par Trump. Les chiffres ne mentent pas, 175 000 vies perdues et plus encore. Son manque de compassion pour les vies humaines, en particulier pour les Américains noirs et bruns, et son solipsisme, combinés à une équipe de flagorneurs incompétents, ont créé un énorme vide de commandement au niveau fédéral.
Lire la suite »Dr. Jacques Pauwels : « Pour poursuivre ses objectifs de maximisation des profits, le capitalisme est prêt à utiliser la « carotte » de la démocratie ainsi que le « bâton » du fascisme »
Dr. Jacques Pauwels. DR.
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Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre « Big Business avec Hitler », vous évoquez la collaboration de l’élite économique industrielle et financière mondiale avec Hitler. Hitler n’est-il pas un pur produit, un instrument, du système capitaliste ?
Dr. Jacques Pauwels : Le soi-disant « national-socialisme » d’Hitler, en réalité pas du tout une forme de socialisme, était la variante allemande du fascisme, et le fascisme était une manifestation du capitalisme, la manière brutale et cruelle dont le capitalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres en réponse à la menace de changement révolutionnaire incarnée par le communisme, et à la crise économique de la Grande Dépression. Dans la mesure où Hitler a personnifié la variante allemande du fascisme, on peut en effet le qualifier d’« instrument » du capitalisme. Lire la suite »
Dr. David Schultz : « Les États-Unis ont une longue histoire de racisme »

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Mohsen Abdelmoumen : Votre travail remarquable s’est soldé par un constat sans concession dans votre livre ”American Politics in the Age of Ignorance”. Comment expliquez-vous que les États et les décideurs politiques reproduisent les mêmes politiques qui ont échoué ?
Dr. David Schultz : Il y a plusieurs raisons. L’une d’elles est en réalité la question du manque de connaissances et de temps où les décideurs politiques cherchent des solutions à des problèmes communs et sont enclins à chercher ailleurs des réponses ou des solutions possibles. Ainsi, le concept de diffusion des idées politiques d’une juridiction à l’autre l’explique. Mais il y a aussi d’autres facteurs. Le rôle des lobbyistes et des intérêts particuliers qui font avancer un agenda politique, dotés du pouvoir de l’argent pour permettre la mise en œuvre des programmes politiques. On peut également souligner l’incapacité à s’engager réellement dans une politique basée sur des faits ou des preuves pour guider les prises de décision.
Lire la suite »Dr. Wolfgang Streeck: « Nous sommes gouvernés par une oligarchie »

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Mohsen Abdelmoumen : L’Europe peut-elle survivre à la crise du Covid-19 ?
Dr. Wolfgang Streeck : Cela dépend de ce que vous entendez par « survivre ». Les sociétés complexes ne « meurent » pas ; il reste toujours quelque chose – la question est : quoi ? Si vous voulez parler de l’Union européenne ou de l’Union monétaire européenne, existeront-elles encore lorsque le virus sera parti ? Bien sûr. Si vous demandez si le virus les affaiblit, je pense qu’il ne faut pas oublier que l’UE et l’UEM (ndlr : Union Economique et Monétaire) s’affaiblissaient déjà avant la pandémie ; vous souvenez-vous du Brexit ? N’oubliez pas non plus les tensions entre l’Allemagne et les pays méditerranéens, et entre l’Allemagne en particulier et les nouveaux États membres périphériques de l’Est. La pandémie peut ou non avoir accéléré le déclin de « l’Europe » en tant qu’organisation ou institution internationale ; mais à part cela et surtout, le virus n’a pas fait dérailler les anciennes tendances de développement qui sont trop profondément enracinées politiquement et économiquement pour être détruites par un minuscule virus.
Lire la suite »Miguel Urbán Crespo : « Prolétaires du monde, unissez-vous. C’est le dernier appel »
Miguel Urbán Crespo . DR.
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Mohsen Abdelmoumen : Vous avez appelé à appliquer une taxe Covid sur les grosses fortunes et les multinationales. Pourquoi ? A votre avis, la crise du Covid-19 ne nous a-t-elle pas montré la faillite du modèle néolibéral ?
Miguel Urbán Crespo : L’émergence du Covid a été particulièrement meurtrière après des décennies de politiques néolibérales et de coupes dans les services publics et les soins de santé. Le coronavirus nous a montré que dans les centres et les pays où l’on a investi davantage dans la santé, il y a moins de décès, car comme nous le savions déjà, il n’y a pas de meilleur bouclier social que la protection des droits fondamentaux et du bien commun. Le droit à la santé a été réduit par les politiques néolibérales et le coût de cette pandémie se chiffre en centaines de milliers de vies. Lire la suite »
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