Gordon M. Hahn
Gordon M. Hahn: « The West has been reckless with Vladimir Putin »

Mohsen Abdelmoumen: You are an expert in geostrategy, what is your view on the current conflict in Ukraine?
Gordon M. Hahn: The war in Ukraine is best called the Russian-NATO Ukrainian war. It is a war over whether or not NATO will be allowed to expand to Ukraine and elsewhere along Russia’s borders, but mostly over Ukraine’s potential membership in NATO. NATO expansion drove democracy-promotion efforts in Ukraine and elsewhere, the 2004 Orange Revolution, and the February 2014 Maidan overthrow of the Yanukovych government. For Russian national security, Ukraine is Geostrategically pivotal. If there is a hostile regime in Kiev backed by the West militarily, then Russia has no virtually no national security other than the resort to nuclear weapons. Western military assistance makes Ukraine a de facto NATO member on Russia’s border and emboldens Kiev to favor a military solution over a negotiated one to the Donbass conflict it started as well as to seek a return of Crimea. The widespread Western belief that Putin is politically weak and Russians are bursting to establish a democratic republic and free market economy (things the West itself is abandoning gradually in favor of the Great Reset, Wokism, and AI) led to a lack of caution in dealing with Putin, thinking he would balk at a war or be overthrown if he started one. This is precisely the situation with which the West confronted Russia no later than the Maidan coup and certainly by January 2022; hence, Putin’s decision to invade.
Lire la suite »Gordon M. Hahn : «L’Occident a été imprudent avec Vladimir Poutine»

Mohsen Abdelmoumen : Vous êtes un expert en géostratégie, quel est votre regard sur le conflit qui se déroule actuellement en Ukraine ?
Gordon M. Hahn : La guerre en Ukraine est plutôt considérée comme la guerre Russie-OTAN en Ukraine. Il s’agit d’une guerre visant à déterminer si l’OTAN sera autorisée ou non à se déployer en Ukraine et ailleurs le long des frontières de la Russie, mais surtout à déterminer la possibilité pour l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN. L’expansion de l’OTAN a stimulé les efforts de promotion de la démocratie en Ukraine et ailleurs, la révolution orange de 2004 et le renversement du gouvernement Ianoukovitch par Maidan en février 2014. Pour la sécurité nationale russe, l’Ukraine est un pivot géostratégique. S’il y a un régime hostile à Kiev soutenu militairement par l’Occident, la Russie n’a pratiquement aucune sécurité nationale autre que le recours aux armes nucléaires. L’aide militaire occidentale fait de l’Ukraine un membre de facto de l’OTAN à la frontière de la Russie et encourage Kiev à privilégier une solution militaire plutôt qu’une solution négociée au conflit du Donbass qu’il a déclenché ainsi qu’à chercher à récupérer la Crimée. La croyance occidentale répandue selon laquelle Poutine est politiquement faible et que les Russes sont impatients d’établir une république démocratique et une économie de marché libre (choses que l’Occident lui-même abandonne progressivement en faveur de la Grande Réinitialisation, du Wokisme et de l’IA) a conduit à un manque de prudence dans les relations avec Poutine, pensant qu’il hésiterait devant une guerre ou serait renversé s’il en déclenchait une. C’est précisément la situation à laquelle l’Occident a confronté la Russie après le coup d’État de Maidan et assurément en janvier 2022 ; d’où la décision de Poutine de procéder à une invasion.
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