Michael Hudson
Michael Hudson : « The IMF is a political arm of the U.S. military »

Prof. Michael Hudson D.R.
Mohsen Abdelmoumen: Your analysis of Mesopotamian times and the wise rule of Emperors embodied by the practice of the Jubilee (compared to the predation of oligarchies) resonate with the Islamic economic theory which forbids riba (meaning usure) and impose that banks and creditors share the risk of investment or debt. It seems also something deeply rooted in our Arabic and North African traditions of equality and justice where it is socially unacceptable to leave part of the community in dire poverty. As an anthropologist, have you related the success or failure of modern finance to anthropological factors like the structures of the rural families, theories developed by some like Emmanuel Todd?
Prof. Michael Hudson: I have written a long article on Ibn Khaldun, which I think is to be published in the French periodical MAUSS, focusing on his idea of mutual aid, and on the 18th-century Scottish Enlightenment developed this view as it passed to Western Europe.
Echoing Aristotle’s concept of man as a “political animal” (zoon politikon), Ibn Khaldun’s Prefatory Discussion stated that “Man needs food to subsist,” but that the power of the individual human being is not sufficient for him to obtain (the food) he needs … Thus, he cannot do without a combination of many powers from among his fellow beings, if he is to obtain food for himself and for them. Through co-operation, the needs of a number of persona, many times greater than their own (number), can be satisfied.[1]
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Prof. Michael Hudson D.R.
Mohsen Abdelmoumen : Votre analyse de l’époque mésopotamienne et du sage règne des Empereurs incarné par la pratique du Jubilé (par rapport à la prédation des oligarchies) résonne avec la théorie économique islamique qui interdit le riba (c’est-à-dire l’usure) et impose que les banques et les créanciers partagent le risque de l’investissement ou de la dette. Il semble également que ce soit quelque chose de profondément ancré dans nos traditions arabes et nord-africaines d’égalité et de justice, où il est socialement inacceptable de laisser une partie de la communauté dans une pauvreté extrême. En tant qu’anthropologue, avez-vous relié le succès ou l’échec de la finance moderne à des facteurs anthropologiques tels que les structures des familles rurales ou les théories développées par des personnes comme Emmanuel Todd ?
Prof. Michael Hudson : J’ai écrit un long article sur Ibn Khaldoun, qui doit être publié, je pense, dans le périodique français M.A.U.S.S, en me focalisant sur son idée de l’entraide et sur le développement de cette vision par les Lumières écossaises du XVIIIe siècle, puis par l’Europe occidentale.
En écho au concept d’Aristote selon lequel l’homme est un « animal politique » (zoon politikon), la discussion préliminaire d’Ibn Khaldoun affirme que « l’homme a besoin de nourriture pour subsister », mais que la puissance de l’être humain individuel n’est pas suffisante pour lui permettre d’obtenir (la nourriture) ce dont il a besoin… Ainsi, il ne peut se passer de la combinaison de nombreuses forces parmi ses semblables, s’il veut obtenir de la nourriture pour lui et pour eux. Grâce à la coopération, les besoins d’un certain nombre de persona, plusieurs fois supérieurs à leur propre (nombre), peuvent être satisfaits.1
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