Ukraine

Karine Bechet-Golovko : «L’ONU ne survivra pas à la guerre en Ukraine» (II)

Publié le Mis à jour le

Karine Bechet-Golovko. D. R.

Les dirigeants européens ont décidé tout une série de sanctions contre la Russie pour plaire à Washington. Non seulement, ces sanctions n’ont servi à rien mais elles ont plongé leurs peuples dans la misère et la précarité. Ces dirigeants amateurs et incompétents, voire corrompus à l’image de Von der Leyen, ne sont-ils pas coupables devant l’histoire d’avoir ruiné leurs pays et leurs peuples ?

Ils sont coupables et sincèrement j’espère qu’ils seront jugés. Mais pour ça, il faut changer le système. Sur leur corruption, je n’ai absolument aucun doute, mais j’ai beaucoup de doutes quant à leur incompétence. Ils me semblent très compétents, parce qu’ils font exactement ce pour quoi ils sont mis en place.

Lire la suite »

Karine Bechet-Golovko : «L’ONU ne survivra pas à la guerre en Ukraine»

Publié le Mis à jour le

Karine Bechet-Golovko. D.R.

Mohsen Abdelmoumen : Quels sont les enjeux réels de la tentative de déstabilisation de la Géorgie qui se déroule en ce moment ?

Karine Bechet-Golovko : Il faut comprendre que la Géorgie est un Etat qui a déjà été largement déstabilisé par ce que l’on a appelé à l’époque la «Révolution des roses», qui a mené à l’arrivée au pouvoir de Saakachvili et à une orientation antirusse. En revanche, ces derniers temps, la Géorgie a occupé une position assez neutre par rapport à la Russie. On rappellera que la Géorgie a refusé d’adopter les sanctions économiques contre la Russie pour la simple et bonne raison que son économie dépend en grande partie des échanges avec la Russie et du tourisme russe. Le parti au pouvoir – je ne dirai pas qu’il est pro-russe mais plutôt pro-géorgien ou du moins qui essaie de l’être et qui est en confrontation avec la ligne politique de la présidente qui, elle, est pro-atlantiste – a voulu adopter des projets de loi afin de rendre transparent le financement des ONG en Géorgie, ce qui existe dans de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis, et il a déposé deux types de projets de loi, ce qui a provoqué les manifestations que l’on voit. Un premier projet très ferme, qui est un calque direct de la loi FARA (ndlr : Foreign Agents Registration Act) aux Etats-Unis sur les agents étrangers et qui va jusqu’à la responsabilité pénale notamment pour les personnes physiques, et un deuxième projet qui était présenté comme géorgien, soit une version beaucoup plus souple qui ressemble, sur certains aspects, à la loi qui avait été adoptée à l’époque en Russie, qui ne concerne que certaines organisations et ne prévoit qu’une responsabilité administrative sous la forme d’une amende.

Lire la suite »

Exclusive interview – Revelations by former CIA officer Philip Giraldi

Publié le

Former CIA senior officer Philip Giraldi. D. R.

In your recent article « America Goes to War », you talked about the influence of Jews in the various American institutions. What is the real weight of the Zionist lobby on the political decision in the United States?

The level of influence of Jewish groups in the US depends on the issue. If it is foreign policy generally speaking, they are extremely powerful and can generally be counted upon to spin and control what the government does. That is what we are seeing right now in Ukraine, which is an issue that is absolutely irrelevant to US security or vital interests yet Jewish politically active groups and media are doing most of the pushing to confront Russia, which they hate for many historic reasons. And when it comes to protecting and nourishing Israel, the Jewish/Israel lobby joined by a heavily Jewish influenced media have complete power over what the US does. This power has been obtained by the judicious use of political donations to both major parties with Jewish contributors featuring prominently.

Lire la suite »

Interview exclusive – Révélations de l’ancien officier de la CIA Philip Giraldi

Publié le

L’ancien officier supérieur de la CIA Philip Giraldi. D. R.

Mohsen Abdelmoumen : Dans votre récent article ‘’America goes to war’’, vous avez parlé de l’influence des juifs dans les différentes institutions américaines. Quel est le véritable poids du lobby sioniste sur la décision politique aux Etats-Unis ?

Philip Giraldi : Le niveau d’influence des groupes juifs aux Etats-Unis dépend de la question. S’il s’agit de politique étrangère, ils sont en général extrêmement puissants et on peut généralement compter sur eux pour infléchir et contrôler les actions du gouvernement. C’est ce que nous voyons actuellement en Ukraine, une question qui n’a absolument rien à voir avec la sécurité ou les intérêts vitaux des Etats-Unis, mais ce sont les groupes juifs politiquement actifs et les médias qui font le plus pression pour affronter la Russie, qu’ils détestent pour de nombreuses raisons historiques. Et lorsqu’il s’agit de protéger et de nourrir Israël, le lobby juif-israélien, associé à des médias fortement influencés par les juifs, a un pouvoir total sur ce que font les Etats-Unis. Ce pouvoir a été obtenu par l’utilisation judicieuse des dons politiques aux deux grands partis, les contributeurs juifs occupant une place prépondérante.

Lire la suite »

La propagande : arme ultime de l’empire

Publié le

Seymour Hersh, une légende du journalisme. D. R.

Les journalistes qui ont à cœur de faire leur travail et d’informer le public se font très rares en Occident mais heureusement, il y en a encore, même si tout est fait pour les empêcher de livrer des informations contraires à la doxa dominante. L’exemple le plus manifeste est Julian Assange, qui est enfermé dans la prison britannique de haute sécurité de Belmarsh, comme un terroriste, et qui risque une peine de 175 années de prison s’il est extradé aux Etats-Unis – alors qu’il est un ressortissant australien – rien que parce qu’il a fait son travail de journaliste. Ceux qui osent donner un autre son de cloche que la propagande occidentale sont ostracisés, accusés de complotisme et de désinformation, menacés, bannis des médias, licenciés, traînés en justice, voire emprisonnés, leurs comptes en banque gelés et leurs biens saisis, comme dans le cas du journaliste britannique Graham Phillips pour sa couverture de la guerre au Donbass. Ou encore la Française Anne-Laure Bonnel qui a perdu son poste d’enseignante à l’Université Paris 1 parce que son reportage intitulé Donbass montre le sort des habitants russophones de l’est de l’Ukraine bombardés par l’armée de Kiev depuis 2014. Son travail lui vaut d’être considérée comme «pro-Poutine» et d’être sujette à de nombreuses menaces et insultes. Citons également l’Allemande Alina Lipp qui, elle aussi, est partie couvrir la réalité du Donbass et qui est menacée de trois ans de prison si elle remet les pieds en Allemagne. Le fait d’avoir mis un Z – lettre désormais interdite en Allemagne – sur son compte Telegram est considéré comme un délit. En représailles, son compte en banque ainsi que celui de son père ont été gelés. Il y a aussi le reporter indépendant espagnol Pablo Gonzalez qui est en prison en Pologne depuis le 27 février 2022 parce qu’il voulait couvrir la guerre en Ukraine. Et la liste n’est pas exhaustive.

Lire la suite »

Le député suisse Guy Mettan démonte la propagande occidentale

Publié le Mis à jour le

Le journaliste et député suisse Guy Mettan. D. R.

Mohsen Abdelmoumen : Le conflit actuel en Ukraine ne trouve-t-il pas sa source dans l’Euromaïdan et le coup d’Etat organisé et soutenu par les Occidentaux en 2014 ? A votre avis, quels sont les véritables enjeux du conflit en Ukraine ?

Guy Mettan : Vaste question ! Je pense qu’on peut faire remonter les origines du conflit actuel au coup d’Etat de février 2014. Ce n’était pas la première fois parce qu’il y avait déjà eu une première Révolution orange en Ukraine en 2004 qui avait essayé de renverser le gouvernement de l’époque pour installer un régime pro-occidental. Mais cela avait échoué. La seconde Révolution orange en 2014, elle, a réussi avec l’aide des Américains, comme on le sait, puisque le coup d’Etat de 2014 avait été préparé par de grands investissements, à hauteur de 5 milliards de dollars, pour essayer de faire tomber l’Ukraine dans l’escarcelle des Etats-Unis.

La secrétaire d’Etat adjointe américaine des Affaires étrangères, Victoria Nuland, avait d’ailleurs déclaré en décembre 2013, trois mois avant le coup d’Etat, qu’il était temps pour les Etats-Unis de récupérer leurs investissements. Ce coup d’Etat était tout, sauf spontané. Comme au Chili en 1973, on a exploité les mécontentements d’une certaine partie de la population. Des extrémistes se sont greffés sur les manifestations populaires pour créer du chaos, provoquer la police, les fameux Berkouts, et l’obliger à riposter de façon à faire monter les enchères pour justifier le putsch. Ces mêmes extrémistes se retrouvent aujourd’hui dans le Bataillon Azov et dans l’extrême-droite nationaliste ukrainienne. Voilà pour le contexte.

Lire la suite »

Général Vincent Desportes : « Il aurait fallu négocier avec Poutine !» 

Publié le Mis à jour le

Le général de division français Vincent Desportes. D. R.

Mohsen Abdelmoumen : Les germes de la guerre en Ukraine ne se trouvent-ils pas dans le livre de Brzezinski Le grand échiquier ?

Général Vincent Desportes : Les germes de cette guerre sont multiples. Une guerre ne surgit pas du néant, elle est créée par des conditions qui sont mises en place. Le germe de la guerre, c’est évidemment la fin de la guerre froide et la façon dont on a géré la fin de celle-ci. Une guerre, c’est comme un divorce, personne n’est jamais blanc et personne n’est jamais noir. Tout le monde a un peu de torts. Ce qui est sûr, c’est que les logiques qui correspondaient à la sécurité collective et au multilatéralisme qui ont été mises en place en 1991 lors de la dissolution de l’Union soviétique ont progressivement laissé place à des logiques de puissance de part et d’autre ; d’une part, du côté occidental et principalement du côté américain et, d’autre part, du côté russe. Ce qui est sûr, c’est que la grande stratégie américaine telle qu’elle est définie effectivement par Brzezinski dans Le grand échiquier consiste bien à séparer l’Ukraine de la Russie et à affaiblir la Russie.

Lire la suite »