Mois: novembre 2021

Michael Roberts :“ risks destroying the planet if we do not get rid of it”

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capitalisme Roberts

Michael Roberts. D. R.

You wrote the book « The Great Recession ». Why do you think capitalism always generates crises?

Crises in capitalism, or in other words slumps in production, investment and jobs, happen on a regular and recurring basis. Indeed such slumps have taken place every 8-10 years since capitalism became the dominant mode of production over feudalism and slavery since the late 18th and early 19th century in Europe.

Capitalism does not expand the productive forces (ie output and the productivity of human labour) in a steady and harmonious way but only unevenly in cycles of booms and slumps. The main reason is that capitalism is a system of production for the profit not for social need. The owners of the means of production (the capitalists) only employ the rest of us or invest in new technology to raise productivity if they can make a profit. Profit comes from the labour of their employees which the capitalists get when they sell the goods and services that we have produced for them. We don’t own or control the produce of our labour, the capitalists do.

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Michael Roberts : «Le capitalisme risque de détruire la planète si nous nous débarrassons pas de lui»

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capitalisme Roberts

Michael Roberts. D. R.

Mohsen Abdelmoumen : Vous avez écrit le livre The Great Recession. Pourquoi pensez-vous que le capitalisme génère toujours des crises ?

Michael Roberts : Les crises du capitalisme ou, en d’autres termes, les effondrements de la production, des investissements et des emplois, se produisent régulièrement et de manière récurrente. En effet, de tels effondrements ont eu lieu tous les huit à dix ans depuis que le capitalisme est devenu le mode de production dominant par rapport au féodalisme et à l’esclavage à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles en Europe.

Le capitalisme ne développe pas les forces productives (c’est-à-dire la production et la productivité du travail humain) de manière régulière et harmonieuse, mais seulement de manière inégale dans des cycles d’expansion et de ralentissement. La raison principale est que le capitalisme est un système de production pour le profit et non pour les besoins sociaux. Les propriétaires des moyens de production (les capitalistes) n’emploient le reste d’entre nous ou n’investissent dans les nouvelles technologies pour augmenter la productivité que s’ils peuvent réaliser des bénéfices. Le profit provient du travail de leurs employés que les capitalistes obtiennent lorsqu’ils vendent les biens et services que nous avons produits pour eux. Nous ne possédons ni ne contrôlons le produit de notre travail, ce sont les capitalistes qui le font.

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Le scandale Pegasus éclate en Belgique

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Scandale Pegasus : une enquête ouverte à Paris - Le Point

C’est un vrai séisme politique qui touche la Belgique en ce moment. Après que le ministère du commerce américain ait mis sur liste noire l’entreprise israélienne NSO qui fabrique le logiciel espion Pegasus, logiciel de piratage perfectionné pour placer sur écoute les smartphones et permettant d’accéder à distance aux mots de passe, SMS, photos, listes de contacts, données de localisation ainsi qu’au micro et à la caméra, on apprend que les citoyens belges se font espionner régulièrement par des pays tiers via Pegasus. Sachant qu’Israël a équipé le Maroc de ce logiciel, tout porte à croire que le Makhzen marocain se livre à de l’espionnage en Belgique, un espionnage qui cible tous les ennemis d’Israël et du Makhzen marocain. Comme dans toutes les affaires d’espionnage de masse, nous avons peu d’informations mais les éléments dont nous disposons nous permettent néanmoins de conclure que nous sommes face à un fascisme ordinaire et que les pays occidentaux sont devenus incapables de protéger leurs citoyens de l’espionnage, ce qui est très grave. Ainsi nous apprenons que sur les 50.000 numéros de téléphone récoltés par Forbidden Stories, des centaines appartiennent à des personnalités politiques et fonctionnaires gouvernementaux, parmi lesquels Charles et Louis Michel.

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