Bouteflika acte V : 5 Zanqat el-hbal (rue de la Folie).

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Les Bouteflika symbolisent la dégénérescence du régime

Ainsi, après le 4, ruelle de l’Impasse, nous sommes arrivés au 5, rue de la Folie, Zanqat el-hbal, qui nous mènera tout droit vers l’avenue de l’Effondrement. Nous sommes dans l’acte V de la folie furieuse d’une bande de dégénérés, car les Bouteflika et leurs nervis sont le symbole parfait de la dégénérescence du régime algérien. Ce qu’ils sont en train de faire en optant pour le cinquième mandat de quelqu’un qui, je le répète, n’existe pas, n’a plus parlé au peuple depuis des années, n’assiste à aucune réunion internationale, ne voyage pas, sauf pour aller se faire soigner dans une clinique à l’étranger, est incapable de s’alimenter tout seul et, pour couronner le tout, ne maîtrise plus ses sphincters, est la preuve irréfutable de la dégénérescence du système. Le 5e mandat, c’est el houhda el khamja (le mandat pourri). Hélas, l’Algérie d’aujourd’hui est dirigée par des vieillards séniles adeptes des Pampers, et ils nous disent qu’il y a un projet de rajeunissement dans la vie politique ! Ces vieilles badernes nous ont ramenés dans une situation de folie qui ne relève ni de la politique, ni du simple bon sens. C’est le règne de l’absurde. Du zaïmisme avec un Zaïm omniprésent, matin, midi et soir, et qui décidait de tout, bref l’homme providentiel, nous nous sommes retrouvés face à un portrait dans un cadre doré et à une lettre. C’est le stade final du mildiou qui a gangrené le régime. D’après Ouyahia – qui prétend contrôler la rue alors qu’il ne maîtrise plus ses sphincters (eh oui, lui aussi) -, Abdelaziz Bouteflika ne fera pas campagne et sa maladie ne l’empêchera pas d’être président puisqu’il était déjà malade en 2014 et qu’il a quand même été élu. Mais dans quel monde vivent ces gens ? Il n’y a pas que Bouteflika qui est souffrant, tout son entourage est composé de grands cinglés. Et donc, la momie fera campagne par correspondance ? Avec des lettres non authentifiées, bien sûr. On se demande d’ailleurs qui écrit ces lettres, car on voit mal la momie dicter un mot articulé correctement et à plus forte raison une phrase cohérente à son infirmière… pardon, à son secrétaire. Mais Saïd et Nacer Bouteflika veulent nous jouer un remake de Psychose en se relayant pour pousser la charrette du cadavre. Quand en Algérie tout est figé, en France, le peuple est dans la rue tous les samedis et les Gilets Jaunes ont déjà dépassé l’acte XIII. Regardez comment les Gilets Jaunes ont imposé leur agenda au président français, alors qu’en Algérie, on nous impose un invalide intégral comme président.

Sans surprise, ce dimanche 10 février, qui restera dans l’histoire un jour maudit, nous apprenons via l’APS que Bouteflika se porte officiellement candidat au cinquième mandat, alors que dans l’état où il est, on peut se demander s’il sait qu’il est candidat. Je dirai plutôt que Saïd et Nacer Bouteflika ont annoncé la candidature à la présidence de leur frère Abdelaziz. Ça y est, c’est fait. Après la prière de l’absent hier à la Coupole, Bouteflika, telle la statue du Commandeur, a fait savoir au peuple qu’il serait encore président les cinq prochaines années. Dans sa lettre, Bouteflika (ou plutôt Saïd et Nacer) laisse entendre qu’il effectuera de grandes réformes institutionnelles, constitutionnelles, blabla blabla, etc. Bref, tout ce qu’il n’a pas voulu faire quand il était en forme. On dirait que le clan tente de rassurer les gens avec ces phrases qui n’ont aucun sens. Comment un président qui a exigé un pouvoir absolu pendant tout son règne se trouve soudain des vertus de démocrate et de bâtisseur alors qu’il est quasi mort ? On l’aurait su, s’il avait été un bâtisseur ! Tout cela, bien entendu, pour nous faire avaler la couleuvre. La conférence nationale n’est qu’un appât pour faire passer la pilule à tout le monde mais la pilule est décidément trop grosse et elle a du mal à passer. Emportés dans leur élan, ceux qui ont écrit la lettre ont failli nous inviter à un Grand Débat à la Macron, sauf que Macron peut parler sept heures d’affilée et que Bouteflika n’ouvre la bouche que pour baver. Cette lettre dégoûtante nous donne juste l’envie de vomir. Le règne de Bouteflika, c’est le croisement de la mort avec la maladie mentale et nous avons la preuve que le clan est prêt à nous imposer un 6e et un 7e mandat. En tous cas, après avoir lu cette lettre, on a la certitude qu’elle vient en ligne droite d’outre-tombe et que Bouteflika nous a envoyé un message de l’au-delà. Ont-ils passé un deal avec l’ange Gabriel ? Dans la foulée de la candidature officielle de la momie, Tayeb Belaïz, larbin parmi les larbins, a été nommé président du Conseil constitutionnel. Tout est prêt pour la grande farce. Nous sommes repartis pour cinq longues années de foutage de gueule, d’usurpation du pouvoir, de photos et de vidéos trafiquées nous montrant le grand invalide bougeant la main, et autres fumisteries orchestrées par Saîd et son adjoint Nacer. Le cinquième mandat du grabataire est avant tout une déchéance morale.

On assiste en même temps au retour des guignols avec Mickey Mouse Sellal qui rempile avec son équipe pour vendre le choix du candidat impotent et incontinent à son 5e mandat, pari fou s’il en est, mené par des fous. Et ils nous parlent de continuité. Mais de quelle continuité s’agit-il à part celle de la folie, de la maladie mentale ? On avait déjà entraîné le peuple algérien dans la ruelle de l’Impasse il y a cinq ans lors du quatrième mandat, et voilà qu’ils remettent le couvert  pour un cinquième mandat. Ils ont mobilisé leur clientèle et acheminé des gens comme un cheptel à coup de sandwichs au saucisson pour remplir la salle de La Coupole afin d’implorer le messie à continuer sa prestation les cinq prochaines années sur son trône à roulettes. Tout cela avec l’argent du peuple en pleine période d’austérité. Ils ont été entendus. Le portrait de l’ectoplasme Bouteflika leur a répondu : « présent ! ». Bande de gredins ! Puisque ça a marché il y a cinq ans, ça marchera encore aujourd’hui, c’est bien ce que dit au peuple algérien la serpillière du régime, Ahmed Ouyahia. Peuple algérien, si vous avez accepté vingt ans, pourquoi refuseriez-vous vingt-cinq ans ? dit Ouyahia. Pour bien montrer que tout cela n’est qu’une mascarade et que tout était joué d’avance, le FLN illégitime avait déjà commencé la collecte des signatures bien avant que Bouteflika ne soit candidat. Les malfrats du régime ne font même pas semblant de respecter leurs propres lois. Nous avons affaire à une horde de zombies insatiables fermement décidés à brandir le mort-vivant dans sa charrette comme s’il s’agissait du trône du pharaon, le dieu vivant. Si le Dr Sahraoui, ce médecin félon qui a trahi son serment d’Hippocrate, a fourni le premier certificat médical attestant que Bouteflika était apte à se porter candidat pour le 4e mandat, qui a donné le second relatif au 5e mandat ? Je réclame une contre-expertise !

Tout ce qui est fait pour contrer ce régime sans prendre en considération son état de putréfaction, son caractère dégénéré voire taré, ne permettra pas d’aboutir à une analyse valable. Si dans mes précédents articles, j’ai parlé de la haute trahison, qui certes existe, notamment avec l’affaire Tiguentourine, le démantèlement du DRS, etc., aujourd’hui, le régime honni de ces traîtres a atteint son objectif, à savoir l’implosion de l’armée. Le symbole de cette division au sein de l’armée est la candidature du général major à la retraite Ali Ghediri qui les dérange au plus haut point. Pourtant, Ghediri ne les avait pas dérangés lorsqu’il avait polémiqué avec Noureddine Boukrouh parce que celui-ci avait interpelé l’armée. J’ai d’ailleurs interviewé Boukrouh à cette époque. Aujourd’hui, Ghediri est seul contre tous, contre un establishment, contre des sectes, des gangs,  et je suis d’accord avec lui sur la rupture mais il n’a aucune chance de l’emporter sur la momie. On a vu ce que cela a donné avec la candidature d’Ali Benflis par deux fois vaincu par Bouteflika. D’après moi, Ghediri a tout à apprendre des échecs de Benflis. Sa candidature arrive un peu tard, car il faut au moins deux ans pour préparer une présidentielle. Ghediri veut renverser la table, ce qui est tout à son honneur, mais il ne faut certainement pas minimiser le fait que ceux qui sont attablés à cette table sont des fous furieux et non des gens politisés mentalement stables. Il faut les considérer comme des malades mentaux, et personnellement je m’engagerai avec celui qui prônera la rupture systématique avec cette chienlit – au sens premier du terme – pour se réclamer des hommes glorieux de Novembre. À cette fin, il faut déclarer ce régime en putréfaction non seulement illégitime et aberrant mais aussi anticonstitutionnel. L’abstention sera certainement très grande lors de ces élections. Si en 2014, Bouteflika a été « élu » par une minorité et grâce à la fraude, on peut parier que cette fois, l’abstention sera plus importante encore. Aucune force politique n’a été en mesure jusqu’ici de mobiliser les abstentionnistes. Et ce cadavre que le clan trimballe ne fait qu’amplifier le phénomène. Ce n’est pas par hasard si une pléthore d’édentés et d’animaux de foire se sont présentés pour retirer les formulaires de candidature. Ce ne sont pas des « élection »s, c’est un cirque. Le cirque Amar ou plus exactement le cirque Bouteflika. Pour ceux qui parlent de lièvres et de participation ou pas, ce régime de dégénérés n’a pas besoin de caution ni de lièvre, il est arrivé à un stade où il peut aller seul à l’élection avec éventuellement quelques petits candidats. Les guéguerres entre ceux qui participent et les boycotteurs sont inutiles. Avec ce régime de malades mentaux, que les gens se portent candidats ou pas, ils s’en contrefichent. Ils sont complètement décomplexés. Ils se fichent du boycott comme de la participation. Ils vont gonfler le taux de participation et frauder et ils passeront en force sans se soucier des apparences ni des implications internationales.

Ce régime et ceux qui le composent sont incapables de générer une solution puisqu’ils sont le problème. Ils auraient pu recourir à un plan B, y compris en poussant l’un des leurs au devant de la scène, mais ils refusent de prendre ce risque. Ils ne peuvent pas présenter un candidat qui leur serait soumis, car ils n’ont confiance en personne. Quant à mettre en avant un des frères cadets, ils redoutent d’être imputables de l’anarchie et du chaos qu’ils font régner dans le pays. Il leur faut donc continuer à se cacher  derrière la momie à laquelle on ne demandera plus des comptes. Usurpateurs, escrocs, voleurs, jouisseurs, traîtres et lâches, ils ont décidément tous les défauts. Cela ne changera rien de proclamer que les élections sont truquées, tout le monde le sait. La preuve, ils s’accusent eux-mêmes d’être des truands… Il suffit de voir la bagarre que se livrent Ahmed Ouyahia et Tayeb Louh qui se renvoient la balle en se reprochant l’un l’autre d’être corrompus et de truquer les élections sénatoriales. Et ça parle de « moralisation de la vie publique », de « démocratie » et « d’État de droit ». Ouyahia, l’organisateur en chef des élections présidentielles, se plaint d’élections truquées ! On aura tout vu. Je rappelle tout de même que Louh appartient au FLN et qu’Ouyahia est le patron du RND, les deux partis qui ont appelé à reconduire la momie pour un 5e mandat. C’est un comble.

Pendant ce temps, Benghebrit, le parfait petit soldat de l’oligarchie, intervient avec un jeu trouble qui consiste à créer une diversion pour faire émerger le clivage démocrates/islamistes dans une instrumentalisation religieuse à des fins politiciennes. Il n’y a pas de président mais vous allez vous chamailler pour ou contre la prière à l’école. Ce n’est pas un hasard que cette polémique vienne maintenant sur fond de 5e mandat. Tout est bon pour empêcher le peuple de regarder ce qu’il se passe à la tête de l’État. Benghebrit se prend pour celle qui va réformer l’école algérienne. Qui l’a nommée, qui a offert l’école algérienne et tout le pays aux apprentis sorciers et au wahhabisme ? Qui a répandu l’hypocrisie religieuse dans toute la société au détriment des valeurs saines de l’Algérie et des Algériens ? C’est le système mafieux pourri qui a toujours utilisé les intégristes religieux pour se maintenir. Le système pourri a besoin du wahhabisme et des islamistes. Pourquoi les salafistes ont-ils toujours soutenu le zaïm ou le calife Bouteflika ? Arrêtez de jouer avec le sacré ! Arrêtez de profaner nôtre identité ! Quand je vous dis que ces gens sont des tarés. Ils sont prêts à tout et ne reculeront devant rien pour rester au pouvoir, quitte à brûler le pays comme ils l’ont fait avec l’imprimerie d’El Watan et d’’El Khabar. Pour les contrer, nous devons nous inscrire dans un processus révolutionnaire, d’ailleurs, Monsieur Ghediri le dit dans ses écrits. À moins que je ne me trompe, revenir à Novembre comme le proclame Ali Ghediri, cela signifie revenir à la révolution. Tant mieux si un général le dit. Quand moi je l’ai dit, année après année, j’ai été combattu par bien des gens, y compris par ceux qui se prétendent « démocrates ». Nous sommes face à une véritable alliance contre le peuple. Je réclame de ne pas reconnaître ce président, maintenant comme après les élections. Trêve de bavardages, il faut des actes ! Ces bandits ne partiront pas avec de la parlotte ni avec les « élections ». Bien sûr, les mots les dérangent, la preuve étant qu’ils ont soudoyé bien des gens. Comment expliquer qu’un minable, un cancre comme Anis Rahmani soit devenu ce qu’il est devenu sans l’appui des Bouteflika ? On a vu la façon dont il a traité le colonel Smail. Quelle humiliation. Comment est-il possible qu’un colonel des services de renseignement supplie un minable qui léchait les bottes du colonel Fawzi, son maître ? J’ai connu à l’époque Rahmani et Fawzi et je sais ce dont je parle. L’Algérie avait des services secrets redoutables, sous l’ère Bouteflika, ils sont devenus les services du colonel Smail et du hamarli wajhi (accorde-moi une faveur).

Pauvre Algérie livrée à la famille Bouteflika et à ses sbires, les prophètes du malheur d’un peuple, les chevaliers de la décadence. Sous le règne de la famille Bouteflika, la cocaïne envahit tous les espaces, y compris le championnat de football gangrené par l’affairisme et la corruption. La BBC et L’Équipe en ont parlé en citant des chiffres. Le championnat de football est devenu celui de la violence, de la corruption et de la cocaïne. Il faut arrêter ce championnat de la honte. Un pays dirigé par un portrait continue à parler football ! Malheureusement, il ne reste que cela au peuple algérien. Les tribunes des stades sont devenues à la fois un ring et un exutoire permettant aux jeunes gens de s’exprimer contre le pouvoir, une jeunesse complètement désespérée qui n’a souvent pas d’autre choix que de larguer les amarres et de partir ailleurs chercher un avenir en traversant la Méditerranée avec le risque de ne jamais arriver sur l’autre rive. Des milliers sont déjà partis avec pour seul bagage l’espoir d’une vie meilleure. Et peu importe s‘il faut aller cueillir les tomates et les oranges dans les vergers d’Italie ou d’Espagne, comme crache Ouyahia sur les Haraga. Tout plutôt que rester sous le joug d’une bande de vieillards mafieux ! Combien d’Algériens ont péri en mer ? Tous les jours, on découvre des corps ballotés par les flots, y compris des femmes et des enfants. Chaque Algérien noyé en Méditerranée est une victime de cette famille de pourris et de leur entourage de larbins. Cette tragédie fait partie du bilan de Bouteflika. Ils se permettent de mettre les gens en prison pour leurs opinions. Des blogueurs, des journalistes, des jeunes se sont fait emprisonner pour avoir critiqué le régime. Un jeune homme a été incarcéré pour avoir dit non au 5e mandat sur sa page Facebook. C’est un pouvoir malade, faible,  qui a peur du peuple. Je fais une remarque particulière à Saïd Bouteflika : la guerre que tu me mènes sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, avec ta cyber brigade ne sert à rien. Ce texte, comme la plupart de mes écrits, fera le tour du monde. La liberté est une idée qui te dépassera toujours, tu ne pourras ni la corrompre, ni la taire, ni la tuer.

Il est frappant de constater que les charognards du régime maudit ont élu domicile dans les cimetières dans lesquels ils « font de la politique ». On l’a vu lors des funérailles de Redha Malek que j’ai bien connu. Aujourd’hui, ils s’approprient les cimetières qu’ils interdisent à ceux qui ne leur baisent pas la main. Par exemple, ils ont empêché Ali Ghediri d’assister à l’enterrement de son commandant, le général Guenaïzia. Les coups du régime pourri pleuvent sur Ali Ghediri. Ainsi, sur les ordres de Gaïd Salah qui s’était déjà fendu d’une lettre méprisante à l’endroit de Ghediri, le goinfre Baha-Eddine Tliba, « l’émir du Qatar d’Annaba », bien connu pour avaler un mouton entier à son petit déjeuner, s’est attaqué lui aussi au candidat à la présidentielle. Un régime qui empêche un candidat de se rendre dans un cimetière ne permettra jamais que celui-ci soit élu. Aussi, combattre ces gens-là politiquement est illusoire, il faut utiliser la psychiatrie. Je dis à Nacer Bouteflika, comme je l’ai déjà dit à son frère Saïd : ne confond pas l’Algérie avec le royaume chérifien dont ta famille provient. En Algérie, on ne s’incline pas, on n’a pas de maîtres. Chez nous, on ne baise pas les mains dans les cimetières ou ailleurs. Arrête tes mises en scène. Vous, les enfants du hammam, d’el kassa etc.qu’aime beaucoup l’espion Ould Kadour, le PDG de Sonatrach -, ne sous-estimez pas l’Algérie. Vous l’avez souillée de mille manières, mais méfiez-vous, elle peut vous éclater à la figure. Vous croyez que vous êtes les maîtres, que partis de rien, de va-nu-pieds que vous étiez, vous êtes parvenus à  mettre le grappin sur ce pays ? Que rien ne vous en délogera, que votre frère se chiera dessus dans sa charrette ad vitam aeternam ? Vous pensez que vos vestes blindées signées Miguel Caballero pourront vous protéger ? L’Algérie a chassé les Français et l’OTAN à coups de pieds au cul, ne l’oubliez pas. Qu’êtes-vous à côté de l’OTAN ? Cela suffit ! Vous croyez vraiment que le peuple ne va pas se soulever ? Vous vous trompez. Que ferez-vous le jour où la colère débordera dans les rues, vous allez demander à l’armée de tirer sur le peuple ? Qui va vous sauver ? Saïd Bouteflika s’est, paraît-il, inquiété sur le sort de sa famille auprès d’Abderrazak Makri au cas où le cadavre ne serait pas président. Je vous le dis, en reconduisant votre frère à un cinquième mandat, vous semez vous-mêmes les graines de la violence. Chaque Algérien considère cette infamie comme un attentat à la pudeur contre le peuple, la nation, et l’État. Vous ne comprenez pas que vous êtes déjà morts. Vous êtes des souillures, des vomissures qui entachent l’Algérie et que le peuple exècre. Vous n’avez aucune gêne, aucune dignité, aucun honneur.

Face à tant de turpitudes, je pense à Hamid Ferhi, un de mes camarades et amis dont je salue la mémoire, qui était la probité et l’intégrité personnifiées et qui est mort dans un hôpital miteux et déglingué à l’image de votre régime, où on l’avait assis sur une chaise pendant toute une nuit en attendant un lit alors qu’il était mourant. Cet homme d’honneur donne une leçon à tous ceux qui se servent d’un vieillard bavant plus qu’à moitié mort harnaché dans sa chaise roulante qu’ils trimballent à chaque fois qu’ils ont besoin de le montrer. On ne peut que rendre hommage à un homme qui a refusé toute compromission pour préserver son idéal et on ne peut que cracher sur l’abjection d’une famille de bâtards qui ont sacrifié tout un pays pour leur intérêt personnel. Combien nous ont coûtés les soins d’Abdelaziz Bouteflika ?! Je vous donne le chiffre : 132 milliards de centimes ! Et la lettre soi-disant de Bouteflika nous jette de la poudre aux yeux avec un bilan mensonger ? Chaque Algérien peut le faire ce bilan : après 20 ans au pouvoir, il y a un trou de 1000 milliards de dollars dans les caisses de l’État, un pays ravagé par la corruption et le pillage, l’évasion fiscale massive, la fuite des capitaux avec des transferts illicites d’argent à l’étranger, une société dont les valeurs morales ont été piétinées, des milliers d’Algériens qui fuient le pays sur des bateaux de fortune, les institutions qui ne sont plus que des coquilles vides, la santé et l’enseignement qui sont dans un état de délabrement épouvantable, les partis politiques, les associations, la presse, tout est gangrené à l’image de ce président avachi dans sa charrette… Ils nous ont fait tant de mal, ils ont combattu notre amazighité, effacé la mémoire de plusieurs générations et créé des mutants. Le peuple sait le mal que Bouteflika a fait au pays.

Puisque la folie règne, puisqu’elle permet qu’un vieillard sénile, incontinent et invalide, soit porté au pouvoir, tout le monde doit se déclarer président. Tout le peuple algérien doit se proclamer président ! À partir du moment où Ouyahia déclare que le président est malade et qu’il ne fera pas campagne, cela revient à dire qu’il est inapte à être président. Pire, dans la lettre de candidature qui lui est attribuée, Bouteflika se dit lui-même malade ! D’après la Constitution, il n’est pas éligible puisqu’il est malade. Tout le monde doit donc déclarer Bouteflika inapte à exercer les fonctions de président. Nous allons nous autogérer. Des cinglés nous dirigent, nous allons les renverser. Je ne perds pas espoir dans le peuple, mais je sais que de grands risques attendent l’Algérie. Aujourd’hui, le pays est menacé et l’armée est touchée en plein cœur, et la mission de Bouteflika a atteint son objectif : frapper les services de renseignement et frapper l’armée. Les soldats ont été maltraités, des généraux de l’armée ont été mis en prison, les invalides de l’armée ont été emprisonnés, battus. Nous avons vécu le 5 octobre, et nous apercevons devant nous la chute qui sera brutale. Je répète que la famille Bouteflika et leur entourage sont tous des malades mentaux incapables de faire de la politique. Ce ne sont même pas des dictateurs. Arrêtez de comparer l’Algérie à la Corée du Nord. La Corée du Nord est une puissance nucléaire au centre de grands enjeux géopolitiques, l’Algérie n’est plus rien sous Bouteflika et n’est au centre de rien du tout. Elle est juste un trou noir. Demain les puissances occidentales découperont le pays en petits morceaux si leurs intérêts réclament le dépècement. Qui va les en empêcher ? Ali Haddad el Mgemmel, el kharay qui ne paye pas ses impôts et qui n’en finit pas de construire le stade de Tizi Ouzou qui a coûté jusqu’ici 370 millions d’euros ? C’est le stade le plus cher du monde, et il n’est pas encore fini. Qui va défendre ce pays ? Bouteflika dans sa charrette ? Toi, Saïd Bouteflika, le grand guerrier fougueux ? Ou bien Nacer, le chevalier jouisseur nouvellement adoubé, le chéri de ces dames ? Personne ne pourra rien faire. En Algérie, il n’y a qu’un régime de gredins sans aucune vision politique. Par ailleurs, les Européens qui n’arrêtent pas de manœuvrer contre Maduro, président légitime du Venezuela, sont coupables de garder le silence face à ce qu’il se passe en Algérie pour leurs intérêts immédiats, notamment l’argent que la minorité qui dirige l’Algérie a mis dans leurs banques. Ils seront responsables de vagues d’immigration illimitées en cas d’effondrement de l’Algérie, à dieu ne plaise. Leur politique à court terme les perdra, à leur tête la France.

Aujourd’hui, le temps est à l’action. Il est très important de ne pas reconnaître les scores de cette « élection » à venir, ni la légitimité de Bouteflika. Nous devons déclarer que ce pouvoir est caduc. Personnellement, je m’inscrirai dans toute dynamique qui refusera la légitimité de ce Bouteflika, ainsi que son gouvernement et ses institutions biaisées, en tête desquelles le FLN qui a osé demander la candidature de la momie 5, alors que le guignol qui le dirige est illégitime lui-même. C’est à croire que la médiocrité, l’incompétence et la trahison sont contagieuses. Ils sont tous pareils. Le sous-développement intellectuel les a gangrenés. Ils ont utilisé tous les subterfuges : gagner du temps, propager des rumeurs, faire diversion, envoyer des ballons sondes ici et là, faire croire que Bouteflika voulait se retirer par la grande porte, etc. pour qu’au bout du compte, on nous jette le cinquième mandat à la figure. Bouteflika est illégitime, ceux qui le soutiennent et l’entourent sont illégitimes. Ce sont tous des malades mentaux. Reconduire un invalide gâteux qui se chie dessus ? Et puis quoi encore ? Bande de cinglés ! Et vous nous parlez de continuité ? Continuité de quoi ? De votre gabegie, de vos vols, de vos pillages, de vos trahisons, de votre médiocrité, de votre incompétence, de vos associations corrompues, de vos affaires louches ? La continuité de la mangeoire ? La continuité de la planche à billets avec laquelle vous avez imprimé 40 milliards de dollars ? Vous produisez des pantalons avec les Turcs alors que vous baissez le vôtre à longueur de journée. Vous avez transformé l’Algérie, Mecque des Révolutionnaires, en l’Algérie des eunuques. Aujourd’hui, on vous demande de dégager, tout de suite ! Mais bien sûr vous allez vous incruster et attendre que le peuple se soulève. Vous préférez brûler le pays plutôt que de décamper, c’est implicite dans les propos d’Ouyahia quand il déclare qu’il maîtrise la rue. « Affame ton chien et il te suivra », c’est ainsi que vous traitez le peuple. Arrogance et insultes, chacun y va de son mépris : Ouyahia le larbin, ce vendu de Sidi Saïd, Amara Benyounes limogé mais qui accourt quand on le siffle, le clown d’Abdelmalek Sellal, etc. les voilà tous réunis dans une fête, celle de Ars bghal (les noces du mulet), comme une grande famille unie dans le pillage et la haute trahison,. Donc, la candidature de Bouteflika est caduque, il est illégitime, tout le monde doit dire qu’il n’est pas président. Nous sommes entrés dans la ruelle de la Folie, c’est comme ça qu’il faut traiter ces chiens galeux. Et épargnez surtout les moutons et les veaux que vous allez égorger pour fêter « l’élection » de votre momie qui ne peut même pas manger un morceau de méchoui. Vous êtes maudits et vomis par le peuple. Vous êtes des dégénérés qu’il faut mettre à la poubelle. L’heure de la dissidence a sonné.

Il faut doter le peuple d’une organisation de type révolutionnaire avant l’affrontement

À une situation de déliquescence avancée, il faut utiliser des moyens révolutionnaires. Nous devons prévenir le choc qui se produira entre le peuple et l’ordre colonial bouteflikien, car le régime actuel ressemble étrangement colonialisme français. La lettre attribuée à Bouteflika est une lettre de l’ordre colonial envoyée aux Indigènes. Nous devons revenir à nos référents fondamentaux, à savoir l’appel du 1er Novembre. Il ne faut pas lésiner sur les moyens pour offrir un encadrement révolutionnaire au futur soulèvement du peuple qui doit devenir maître de son destin. Nous devons nous préparer dès maintenant pour offrir cet encadrement au peuple algérien, sans perdre de temps. Concernant ceux qui veulent participer aux joutes du régime colonial, il ne faut pas leur jeter la pierre. Laissons-les essayer la voie électorale où ils feront l’amère expérience que d’autres ont faite avant eux. Ils reviendront automatiquement vers nous. Il ne faut pas blâmer ceux qui suivent le général Ghediri ou d’autres candidats se référant à Novembre. Notre histoire nous enseigne qu’à l’époque du colonialisme français, certains ont cru changer les choses par les urnes. Ils se berçaient d’illusions et la plupart d’entre eux ont rejoint la Révolution.

Nous devons aujourd’hui fonder un État de droit, un État sérieux. Ne restons pas dans un débat de concepts, l’important est de tous nous inspirer des Novembristes pour chasser le colonialisme des Bouteflika. L’ordre colonial actuel n’a pas la même puissance que celui d’autrefois. Sachant qu’il ne peut pas tirer sa légitimité du peuple, le régime bouteflikien la trouvera auprès des puissances impérialistes et c’est pour cela que notre combat est double. Nous combattons un colonialisme brutal composé de compradores à l’intérieur du pays et nous combattrons aussi à l’international contre leurs maîtres impérialistes. Il s’agit donc d’un double combat. Bien évidemment, nous devons nous concerter. Nous pourrons compter sur les forces patriotiques partout où elles se trouvent. Nous aurons besoin de tout le monde. Il faut que nous libérions notre pays, nous sommes face à un deuxième colonialisme, et cela ne peut finir qu’avec la violence révolutionnaire. N’ayons pas peur des mots, le régime des Bouteflika ne laisse pas d’autre choix au peuple que le soulèvement. Ce jour-là nous devrons être prêts et pour cela, nous devons anticiper. Le temps n’est plus à la parole mais à l’action et à la lutte par tous les moyens possibles. Tout ce qui se passe actuellement se terminera dans la rue. La violence que génère ce régime ne peut que provoquer une réaction violente, et nous avons connu cela dans le passé. Si ce régime maudit veut brûler le pays, nous, nous voulons le préserver. C’est pourquoi il faut encadrer le peuple et lui proposer des alternatives sérieuses. Il ne faut pas abandonner le peuple. Aujourd’hui, il est spectateur mais demain, il sera acteur. Nous ne devons pas le laisser aller tout seul à l’affrontement, il faut le doter d’une organisation. C’est très important.

Un changement ne sera pas suffisant, tout est trop dégradé, il nous faut une rupture totale avec le régime actuel. Et pour une rupture totale, il faut des hommes de rupture totale, bien sûr à la probité et à l’intégrité irréprochables. Il faut rompre avec le système, son opposition, ses médias, ses associations, etc. Organisons-nous. Certains d’entre nous iront en prison, c’est inévitable. Nous avons déjà connu la lutte et les commissariats. Certains ont même payé très cher leurs convictions. Libérons le pays, pas seulement pour honorer la mémoire de nos aînés les Révolutionnaires, mais aussi pour remettre le fleuve dans son vrai lit dont il a été détourné. Ce qui se joue en ce moment, c’est la disparition de l’Algérie, malheureusement. Nous n’avons donc pas le choix. Il nous faut agir. Les forces liées au capital et à l’impérialisme ont déjà monnayé le soutien de l’ancienne puissance coloniale et ont bradé le pays aux multinationales, comme on le verra avec la future loi funeste des hydrocarbures. Il faut impérativement mettre ces forces hors jeu. Je suis personnellement ouvert à toutes les perspectives. Je m’engagerai avec tous les patriotes.

Le clan des Bouteflika a peur de rendre des comptes sur les pillages et la rapine dont ils sont coupables. Ils se sont condamnés eux-mêmes à rester au pouvoir jusqu’à la déflagration et ils entraînent le pays dans un tourbillon qui ne peut que se terminer brutalement. Nous ne devons plus suivre leurs échéances, il faut donner au peuple son propre agenda. Ils peuvent présenter la momie pour un sixième ou un septième mandat, nous allons travailler notre agenda à nous. La rupture avec ce système qui est de nature islamiste et rentière est une tâche historique pour tous les patriotes. Nous devons lancer un nouvel appel de Novembre et les affronter sur le terrain. Beaucoup d’entre nous jouissent d’une bonne image auprès du peuple qui connaît notre intégrité. Nous n’avons ni volé ni participé aux combines. Le peuple connaît chacun d’entre nous. C’est un facteur très important. Soyons l’encadrement du peuple et outillons-le. Nous serons les nouveaux révolutionnaires de Novembre. Nous avons aussi besoin de nos compatriotes à l’étranger. Inspirons-nous de la grande lutte de nos aînés, quand le PPA et le MTLD militaient en France. Il faut frapper là où l’on est. Il faudra défier ces chacals dans tous les espaces et ne rien leur laisser. Notre cause est juste : il faut libérer notre pays du joug du nouveau colonialisme et de ses laquais en impliquant le peuple dans notre engagement. Notre peuple ne se trompe pas, il sait distinguer le bon grain de l’ivraie. Ce sont les chiens galeux qui mènent le pays à sa perte qui ne connaissent pas le peuple algérien et le méprisent. Nous, les patriotes, nous misons sur la sagesse et la clairvoyance de notre peuple. Nous dirons toujours qu’il n’y a qu’un seul héros : le peuple.

Chacun sera le bienvenu avec ce qu’il peut apporter. Tous les patriotes qui veulent un changement pour leur pays sont utiles dans ce combat. Le nouveau front des patriotes algérien doit encadrer le peuple, c’est une nécessité historique. Maintenant la rupture est consommée. Nous sommes face à des gangsters capables de tout, et il n’est pas possible de les chasser par les urnes, il faut aller avec eux vers un véritable rapport de forces, dont le peuple sera l’acteur principal. Si le peuple n’est pas impliqué dans son propre destin, rien ne se fera. Il n’est pas trop tard pour la lutte, les expériences dans le monde nous l’ont montré. Il ne faut pas perdre espoir. Beaucoup d’entre nous ne verront pas le bout du tunnel, mais les générations à venir le verront. Nous ne pouvons pas abandonner les générations futures comme ont été abandonnées plusieurs générations. Encadrons la colère du peuple qui viendra tôt ou tard. Optons pour la rupture systématique et structurelle et construisons un avenir avec le peuple et pour le peuple. Nos aînés ont combattu le colonialisme, nous combattons une antenne locale du capital et de l’impérialisme. Faisons preuve de perspicacité. Ce n’est pas une minorité de cloportes qui va nous arrêter. Nous ne pleurerons pas l’Andalousie, nous allons nous réapproprier notre pays et achever l’œuvre des enfants de Novembre.

Au combat, donc. Dieu reconnaîtra les siens.

Mohsen Abdelmoumen

Je découvre cette vidéo qui fait référence à mon article. Merci à Soyokh :  https://www.youtube.com/watch?v=YYtGcEbi-cQ

2 réflexions au sujet de « Bouteflika acte V : 5 Zanqat el-hbal (rue de la Folie). »

    […] et après, promis-juré-craché, je partirai, croyez-moi sur parole. »  Hallucinant. Dans un précédent article, j’ai traité tous ces personnages échappés d’un asile psychiatrique de fous furieux qui nous […]

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