démocratie
Le chercheur Bruno Guigue : «J’admire le patriotisme algérien !»
Mohsen Abdelmoumen : A votre avis, quels sont les véritables enjeux de la guerre en Ukraine ?
Bruno Guigue : La guerre en Ukraine est la conséquence directe de l’extension démesurée de l’OTAN aux portes de la Russie et du coup d’Etat russophobe orchestré à Kiev en 2014. Washington a tout fait pour provoquer ce conflit, et l’intervention russe est parfaitement compréhensible. L’Ukraine n’est pas encore dans l’OTAN, mais l’OTAN était déjà dans l’Ukraine. Quel Etat souverain accepterait d’avoir les missiles nucléaires d’une alliance hostile à quelques centaines de kilomètres de sa capitale ? Les Russes devaient-ils se laisser encercler et menacer sans réagir ? Ils devaient laisser les ultras de Kiev continuer le massacre des populations russophones du Donbass ? Ce n’est pas leur genre. Tout ce qu’il faut souhaiter, c’est que l’armée russe l’emporte de manière décisive sur les forces otano-kiéviennes.
Lire la suite »À Madame l’ONU
English version here
Por traducir, haga clic derecho sobre el texto
Um zu übersetzen, klicken Sie rechts auf den Text
Щелкните правой кнопкой мыши на тексте, чтобы перевести
Για να μεταφράσετε, κάντε δεξί κλικ στο κείμενο
Chère Madame l’ONU,
Vous parlez beaucoup de mon pays l’Algérie depuis quelque temps et je vous avoue que si vos opinions ne m’ont jamais convaincu tant je vous sais éloignée de toute notion de justice et d’équité, je ne peux que réagir quand on touche à ma patrie. Et c’est ce que vous faites avec votre subjectivité légendaire, obéissant à un agenda purement impérialiste et néocolonialiste qui ne vise ni plus ni moins que le démantèlement de mon pays. C’est ainsi que les gesticulations de vos « experts » qui se prétendent « alarmés » par une soi-disant « oppression » en Algérie m’ont incité à prendre la plume pour vous écrire cette missive. Comme d’habitude, lorsque vous dirigez votre viseur sur un pays, vous sortez le grand jeu des « droits de l’homme », de la « démocratie » et de la « liberté d’expression », et vous vous permettez de donner des leçons. C’est la même méthode que vous utilisez depuis des lustres et, bien sûr, on ne change pas une équipe qui gagne, n’est-ce pas ? Combien de pays n’ont-ils pas goûté à votre poison mortel ? Vos mains sont remplies du sang des peuples massacrés par vos maîtres impérialistes et que vous avez cautionnés.
Lire la suite »Dr. Jacques Pauwels : « Pour poursuivre ses objectifs de maximisation des profits, le capitalisme est prêt à utiliser la « carotte » de la démocratie ainsi que le « bâton » du fascisme »
Dr. Jacques Pauwels. DR.
English version here
Por traducir, aqui
Um zu übersetzen, klicken Sie rechts auf den Text
Щелкните правой кнопкой мыши на тексте, чтобы перевести
Για να μεταφράσετε, κάντε δεξί κλικ στο κείμενο
Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre « Big Business avec Hitler », vous évoquez la collaboration de l’élite économique industrielle et financière mondiale avec Hitler. Hitler n’est-il pas un pur produit, un instrument, du système capitaliste ?
Dr. Jacques Pauwels : Le soi-disant « national-socialisme » d’Hitler, en réalité pas du tout une forme de socialisme, était la variante allemande du fascisme, et le fascisme était une manifestation du capitalisme, la manière brutale et cruelle dont le capitalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres en réponse à la menace de changement révolutionnaire incarnée par le communisme, et à la crise économique de la Grande Dépression. Dans la mesure où Hitler a personnifié la variante allemande du fascisme, on peut en effet le qualifier d’« instrument » du capitalisme. Lire la suite »
Dr. David Schultz : « Les États-Unis ont une longue histoire de racisme »
English version here
Por traducir, haga clic derecho sobre el texto
Um zu übersetzen, klicken Sie rechts auf den Text
Щелкните правой кнопкой мыши на тексте, чтобы перевести
Για να μεταφράσετε, κάντε δεξί κλικ στο κείμενο
Mohsen Abdelmoumen : Votre travail remarquable s’est soldé par un constat sans concession dans votre livre ”American Politics in the Age of Ignorance”. Comment expliquez-vous que les États et les décideurs politiques reproduisent les mêmes politiques qui ont échoué ?
Dr. David Schultz : Il y a plusieurs raisons. L’une d’elles est en réalité la question du manque de connaissances et de temps où les décideurs politiques cherchent des solutions à des problèmes communs et sont enclins à chercher ailleurs des réponses ou des solutions possibles. Ainsi, le concept de diffusion des idées politiques d’une juridiction à l’autre l’explique. Mais il y a aussi d’autres facteurs. Le rôle des lobbyistes et des intérêts particuliers qui font avancer un agenda politique, dotés du pouvoir de l’argent pour permettre la mise en œuvre des programmes politiques. On peut également souligner l’incapacité à s’engager réellement dans une politique basée sur des faits ou des preuves pour guider les prises de décision.
Lire la suite »Dr. Wolfgang Streeck: « Nous sommes gouvernés par une oligarchie »
English version here
Por traducir, haga clic derecho sobre el texto
Um zu übersetzen, klicken Sie rechts auf den Text
Щелкните правой кнопкой мыши на тексте, чтобы перевести
Για να μεταφράσετε, κάντε δεξί κλικ στο κείμενο
Mohsen Abdelmoumen : L’Europe peut-elle survivre à la crise du Covid-19 ?
Dr. Wolfgang Streeck : Cela dépend de ce que vous entendez par « survivre ». Les sociétés complexes ne « meurent » pas ; il reste toujours quelque chose – la question est : quoi ? Si vous voulez parler de l’Union européenne ou de l’Union monétaire européenne, existeront-elles encore lorsque le virus sera parti ? Bien sûr. Si vous demandez si le virus les affaiblit, je pense qu’il ne faut pas oublier que l’UE et l’UEM (ndlr : Union Economique et Monétaire) s’affaiblissaient déjà avant la pandémie ; vous souvenez-vous du Brexit ? N’oubliez pas non plus les tensions entre l’Allemagne et les pays méditerranéens, et entre l’Allemagne en particulier et les nouveaux États membres périphériques de l’Est. La pandémie peut ou non avoir accéléré le déclin de « l’Europe » en tant qu’organisation ou institution internationale ; mais à part cela et surtout, le virus n’a pas fait dérailler les anciennes tendances de développement qui sont trop profondément enracinées politiquement et économiquement pour être détruites par un minuscule virus.
Lire la suite »Thierry Deronne : « La révolte qui a lieu aux États-Unis est la même qui fonde la résistance du peuple vénézuélien »
Thierry Deronne. DR.
English version here
Por traducir, haga clic derecho sobre el texto
Um zu übersetzen, klicken Sie rechts auf den Text
Щелкните правой кнопкой мыши на тексте, чтобы перевести
Για να μεταφράσετε, κάντε δεξί κλικ στο κείμενο
Quelle est la situation qui prévaut en ce moment au Venezuela ?
Les problèmes quotidiens dérivés du blocus états-unien et des sabotages, comme le manque d’eau, de gaz, d’électricité, d’essence, ou la guerre des prix d’un secteur prépondérant, qui ont brutalement diminué le pouvoir d’achat, n’ont pas entraîné la révolte populaire qu’espèrent les Etats-Unis. D’une part parce que le gouvernement continue à inventer des barrières de contention, allocations, nourriture à bas prix, d’autre part parce que la population est dans une école de résistance depuis six ans au moins, s’entraide et s’adapte très vite. Le traitement de la pandémie, les dépistages massifs et gratuits à domicile, le rapatriement gratuit de dizaines de milliers de vénézuéliens pris au piège de l’explosion du virus dans les régimes néo-libéraux voisins, réaffirment cette volonté politique de protéger la population de la part du gouvernement Maduro. Enfin, la coopération des « deux tiers du monde » rêvée par Simon Bolivar s’incarne. Lire la suite »
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.